C’est beau de vivre libres!

Un projet de théâtre citoyen pour une actrice, 5 marionnettes et une poupée

Inspiré de la biographie d’ Ondina Peteani, Première Staffetta Partigiana d’Italie déportée à Auschwitz N. 81 672

PRIX SCENARIO PER USTICA 2009

LE SPECTACLE

È bello vivere liberi! est un spectacle pour se réapproprier les joies, les rires et les espérances des partisans qui ont été étouffés par des connaissances superficielles sur le sujet. C’est un spectacle pour redécouvrir l’atmosphère vitale et vertigineuse de cette époque de l’histoire italienne, époque où tout semblait possible.
Pour ces raisons È bello vivere liberi! est dédié à tous ceux qui ont étudié l’antifascisme seulement dans les livres d’histoire et pour que pour eux aussi la Résistance devienne « fête d’avril ».

LES MOTIVATIONS DU CHOIX DU JURY

È bello vivere liberi! est un spectacle qui tente de redonner la saveur d’une résistance vécue au-delà de toute célébration ou de tout durcissement rhétorique. Résistance personnelle marquée par la période tumultueuse d’une jeunesse passionnée qui était défi, choix et mise en jeu personnelle.
Résistance politique où l’héroïne Ondine rencontre l’histoire et sa violence.
Résistance poétique face à l’horreur qui progresse et anéantit. Résistance d’adolescente qui rencontre le sang, qui le subit, qui le pleure mais qui continue à affirmer la nécessité du bonheur et de la joie, même dans les situations les plus extrêmes qu’Ondine vit.
Ondine dont Marta Cuscunà a recherché les traces à travers un travail extrêmement soigné d’un point de vue historique, recherches qui sont également allées puiser dans la mémoire de son propre territoire (la région Friuli Venezia Giulia) et dans les mots recueillis de ceux qui ont connu Ondine.
Spectacle joyeusement atypique, qui conjugue un travail narratif frais et efficace - en prêtant attention aux petits gestes du quotidien, aux enthousiasmes de jeune fille - avec le métier de marionnettiste, celui qui réinvente ses personnages, qui les dépoussière, pour enfin les restituer dans le cadre d’une communication immédiate, populaire et qui puise dans l’imaginaire commun.

Dans cette recherche, même l’horreur des camps de concentrations peut être racontée sans que le spectacle en perde son extraordinaire candeur et le bonheur de raconter cette Histoire dont nous faisons toujours partie.

L’HISTOIRE

Le spectacle s’inspire de la biographie d’Ondine Peteani écrite par l’historienne Anna Di Giannantonio, (Edizioni IRSML FVG 2007). Ondine qui, à seulement 17 ans, s’éprend d’un irrésistible besoin de liberté et qui se découvre incapable de rester à regarder sans rien faire, consciente et déterminée à agir pour changer son propre Pays. Ondine participe à la lutte antifasciste dans la région Venezia Giulia où la Résistance commence avant toute autre région italienne grâce à la collaboration avec des groupes de Partisans slovènes déjà constitués depuis 1941 afin de s’opposer à l’occupation fasciste des Balkans.
Son parcours commence par des réunions clandestines de l’école du communisme où, avec une extraordinaire anticipation, fleurissent les valeurs d’émancipation des femmes et d’égalité entre hommes et femmes. A 18 ans, Ondine devient une staffetta partigiana et commence à s’investir dans les missions les plus inimaginables comme par exemple faire partie d’un commando spécial afin d’éliminer un traître tristement célèbre : Blecchi.
Ondine participe aussi à la formation des Brigades Prolétariennes – quand plus de 1500 ouvriers encore en bleu de travail marchent tous ensemble vers le Carso afin de s’unir aux formations des Partisans.
Mais son histoire est brusquement bouleversée en 1943 lorsqu’à peine âgée de 19 ans elle sombre dans le cauchemar de la déportation nazie. Mais c’est lorsqu’elle vit ces moments dramatiques qu’Ondine prend de nouveau conscience qu’une seule réponse est possible face à cette horreur : la Résistance !
Parce que c’est beau de vivre libres !

NOTE D'INTENTION

È bello vivere liberi! - C’est beau de vivre libres! - est la toute dernière phrase qu’Ondine Peteani a écrit à quelques semaines de sa mort, quand à l’hôpital le médecin lui demanda d’écrire les yeux fermés la première phrase qui lui vint à l’esprit.
C’est alors qu’Ondine a transcrit ce sentiment profond qui l’a toujours animée : l’amour pour la liberté.

LES DIFFÉRENTS NIVEAUX DE LANGAGE DU SPECTACLE

Je voudrais raconter toute cette histoire à travers différents niveaux de langage : les témoignages, afin de recréer l’atmosphère et l’esprit de ces années – là à travers les mots de qui les a prononcés à la première personne; le monologue aux tonalités citoyennes, afin de créer un fil conducteur entre les événements et un point de vue contemporain; les marionnettes, pour retrouver une forme du théâtre populaire que les mêmes Partisans utilisaient dans leurs textes de théâtre qu’ils écrivaient et qu’il interprétaient pour fêter leurs victoires ; un théâtre de marionnettes, afin de raconter de manière évocatrice l’horreur des camps de concentration : parce qu’à une marionnette on peut lui faire subir de tout, même les choses les plus horribles, parce que le rapport entre la marionnette et la manipulateur est le même qu’entre un déporté et son bourreau, parce que face à l’horreur des images des personnes déportées à Auschwitz le choc émotif est si fort qu’il peut faire détourner le regard tandis que face à une marionnette qui se fait frapper et humilier le regard ne se détourne pas et l’émotivité laisse place la réflexion.
pour la vie d’un peuple en entier.

LE MOTEUR DE CE PROJET

La biographie d’Ondine m’a littéralement enthousiasmée, secouée et elle a allumé une flamme en moi. J’ai rencontré une jeune femme, légèrement plus jeune que moi, incapable de rester en silence, consciente et déterminée à agir pour changer son propre Pays. Elle a eu une intuition fondamentale : la Femme est une ressource fondamentale pour la Paix et la Justice.
Un exemple de participation active, ou comment un seul individu peut devenir indispensable pour la vie d’un peuple en entier.
D’autre part, l’histoire d’Ondine m’a permis de regarder au cauchemar des camps de concentration nazis d’un point de vue particulier : Ondine a été déportée, humiliée, privée de son identité et torturée parce qu’elle luttait pour la liberté et qu’elle avait décidé de prendre position, malgré tout. J’ai ressenti l’urgence de raconter cette histoire aujourd’hui parce que « qui est sans mémoire est sans futur » et qu’en Italie beaucoup ont oublié trop rapidement le sens de la Résistance.

LES RESISTANCES FEMININES

C’est beau de vivre libres! est la première étape du projet sur les résistances feminines

TOURNÉE

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PHOTOS


Photo avec credit de Marco Caselli Nirmal
Photo avec credit de Luigi De Frenza/ Arna Meccanica

credits

Conception, dramaturgie, réalisation et interprétation : Marta Cuscunà
Conception objets : Belinda De Vito
Régie son & lumières : Marco Rogante
Création lumières : Claudio “Poldo” Parrino

Coproduction : Operaestate Festival Veneto
Suivi et diffusion : Centrale Fies | Diffusion France : Jean-François Mathieu
Avec le soutien de Comitato Provinciale per la promozione dei valori della Resistenza e della Costituzione repubblicana di Gorizia, A.N.P.I. Comitato Provinciale di Gorizia, A.N.P.I. Sezione di Ronchi dei Legionari, Centro di Aggregazione Giovanile del Comune di Monfalcone, Biblioteca Comunale Sandro Pertini di Ronchi dei Legionari, Comune di San Vito al Tagliamento Assessorato ai beni e alle attività culturali, Ente Regionale Teatrale del Friuli Venezia Giulia, Polo di Aggregazione Giovanile Toti del Comune di Trieste, Comitato Permanente Ondina Peteani

Marta Cuscunà fait partie du projet Fies Factory

PRESSE

Revue de presse ici